Publié le 26 juin 2025
Trois jours d’actions pour les droits humains, la paix et la cohésion sociale
Du 10 au 12 juin 2025, le Réseau des Défenseurs des Droits Humains en Afrique Centrale (REDHAC) a réuni une cinquantaine de personnes et organisé une série d’activités à Bouar (RCA), visant à promouvoir la protection des droits humains et à renforcer la cohésion sociale dans la région. L’initiative s’est articulée autour de trois volets : un plaidoyer, une session de formation à l’intention des défenseurs des droits humains, et un dialogue intercommunautaire.
Plaidoyer auprès des autorités locales
La première journée a été consacrée à une action de plaidoyer ciblée auprès des autorités administratives et judiciaires de la ville de Bouar. L’objectif était double : présenter les missions du REDHAC et discuter des enjeux de la protection des Défenseurs des Droits Humains au lendemain de l’adoption de la loi dédiée. Plusieurs personnalités ont été rencontrées à cette occasion :
- M. Massina Dieu Béni, Maire de Bouar ;
- M. Norbert Nzilabo, Président du Tribunal de Première Instance de Bouar ;
- M. Zoukazoui Guy Gustave, Procureur du TPI de Bouar ;
- Mme Mirabelle Rita Saravenda, Préfète de la Nana-Mambéré
Renforcement des capacités des défenseurs des droits humains
La deuxième journée a été réservé à une formation approfondie des défenseurs des droits humains (DDH) de Bouar et ses environs. Les échanges ont porté sur les thématiques suivantes :
- Sécurité physique et numérique des DDH ;
- Protection des données et lutte contre les cybermenaces ;
- Prévention des discours de haine en ligne et dans l’espace public.
La session s’est déroulée dans un climat d’interactivité et de collaboration. Les participants, très engagés, ont formulé plusieurs recommandations, dont celle de reconduire une session de formation dans la ville de Bouar.
Dialogue intercommunautaire et création d’un club de paix
Le dernier jour, le REDHAC a facilité un dialogue intercommunautaire réunissant des membres de différentes communautés locales. Ce moment d’échange a permis d’identifier les sources de tensions récurrentes dans la localité, notamment les conflits interethniques et les affrontements entre éleveurs et agriculteurs. Les participants ont formulé ensemble des pistes de solutions durables et ont unanimement salué la création d’un club de paix, destiné à servir de cadre permanent pour la médiation, la sensibilisation et la promotion du vivre-ensemble.
L’événement s’est clôturé sur une note d’espoir :
« Unis, nous pouvons avancer plus facilement et construire une vraie cohésion sociale, au lieu de nous entretuer sous l’effet des discours de haine. »
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